LA VIE D'ISDIS
Née en 1928 à Chamalières, dans une famille de bijoutiers et de médecins, Simone a passé son Bac Moderne et Philo à Clermont Ferrand. À l’âge de 18ans, elle se rend à Paris pour préparer le concours d’entrée de l’Ecole des Arts Décoratifs de la rue d’Ulm à Paris, où elle y passera 3ans; par la suite aux Beaux-Arts de Paris, elle suit pendant 2ans des cours d’anatomie.
SON PARCOURS
À sa sortie en 1951, elle devient dessinatrice en broderies dans la Maison Poirson à Paris, fournisseur du grand couturier Paul Poiret, et crée des dessins de broderie pour le Jardin des Modes. Ses parents bijoutiers lui ont donné le désir de création de beaux objets d’art. Elle est influencée par Matisse, car un de ses jeunes professeurs qui la préparait au concours de la rue d’Ulm avait pu le côtoyer alors qu’il dessinait ou peignait à Valence. “Un de mes professeurs aux Arts Déco a eu la chance de rencontrer Matisse et de travailler avec lui. Il m’a transmis certaines de ses techniques et ce goût des couleurs!”. Mariée à 23 ans avec Pierre Deshayes, normand, qui a fait Sciences Po et qui était Directeur Adjoint de la Société Générale, Isdis met sa carrière artistique entre parenthèses pour élever ses trois enfants, dont des jumeaux très fragiles.
Elle vivra pendant 25 ans dans une maison à Maison-Laffitte, où elle créera un élevage de teckels à poil ras; mais en même temps elle a hérité d’une propriété familiale à Saint Genis des Fontaines, dans les Pyrénées Orientales, où elle se rend souvent. En 1987, fatiguée d’avoir à entretenir deux maisons, elle déménage dans un appartement à Marly le Roi, où le couple restera pendant 12 ans. Et c’est en 1999 que Simone et Pierres choisissent d’habiter dans un appartement à Saint-Cloud, où elle a également un atelier. Pierre Deshayes décède en 2014. À ce jour, Simone Cornet-Deshayes a six petits-enfants, et deux arrière-petits-enfants, dont une petite fille à Sydney et tout récemment un arrière-petit-fils: sa vie de famille est bien remplie.
SON OEUVRE ET SES INSPIRATIONS
Son inspiration? Elle l’a forgée au fil de ses nombreux voyages. “J’ai eu envie de reprendre la peinture en découvrant la beauté des paysages et des atmosphères corses. Sans oublier, l’Égypte, le Sri Lanka, les Canaries, la Grèce ou le Mexique. Je ne me lasse pas des couleurs si particulières du sud de la France où j’habite une partie de l’année dans la maison familiale.”
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À 50 ans, en 1978, Isdis a repris sa carrière artistique: elle n’a pas choisi volontairement les thèmes qu’elle peint, ils sont très divers car ils s’imposent à elle un peu par hasard au hasard des voyages, des rencontres, des lectures; elle est ainsi conquise:
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Avant tout par la beauté: beauté d’un paysage (le viaduc de Garabit pris du sol, la Normandie, le midi de la France, une écluse à Bougival), beauté des végétaux (la végétation équatoriale du Sri Lanka, un jardin de cactus à Lanzarote), beauté des corps humains (ses 2 ans d’anatomie aux Beaux-Arts l’ont marquée à tout jamais), beauté des animaux (souvent des chiens, mais pas uniquement).
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Mais aussi par une histoire qui la plonge dans l’imaginaire: le cabinet des miroirs à Maisons-Laffitt, des écrits de Jérome et Jean Tharaud, des textes de Joseph Delteil (son St François D’Assise avec le loup de Gubio), une homélie (qui a entraîné la peinture des “Jums de carton”).
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Entre fauvisme et impressionnisme, plus rarement abstraite (passionée par les lignes de fuite), son oeuvre est un jaillissement de vie. Elle est très polyvalente (aquarelle, peinture à l’eau aux pinceaux chinois, fusain, pastel sec et à l’huile, dessin, huile, technique de monotype…)
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